dimanche 28 mai 2017

LEGISLATIVES : le troisième tour. Avec quels enjeux ?

Le gouvernement Macron, c'est une entreprise d'Etat avec aux commandes un chef qui tranchera et composé d'une équipe de personnes compétentes mais très différentes qui sont passées par le haut fonctionariat avant de passer dans les entreprises privées et sociologiquement très uniforme. 
 
C'est la culture managériale basée sur la pression de type gestionnaire. 
Pas d'idéologie en économie ? On veut bien essayer de nous le faire croire, mais en prenant les méthodes des grandes entreprises pour gouverner, on en prend aussi la manière de penser c'est à dire organiser les services publics en fonction de la rentabilité plutôt qu'en fonction de la qualité du service rendu aux usagers pour prendre un exemple. 
 
Cette façon de mettre en avant cette méthode est aussi une façon d'imposer un système néolibéral supposant qu'il n'y a pas d'alternative. Elle essaye aussi de ringardiser les valeurs liées au service public et à l'intérêt général, les modes d'être et de faire non-marchands : on réduit tout à une logique comptable sous couvert de pragmatisme. On évince aussi le pouvoir du Parlement, le débat démocratique en affichant la volonté de gouverner par ordonnances. 
 
 
 
Pour cela, l'Assemblée Nationale vote d'abord " une loi d'habilitation qui précise sur quels sujets et pendant quelle période le gouvernement peut prendre des ordonnances" soit faire passer des lois sans discussion. Sachant que l'urgence pour ce gouvernement est de revoir tout le code du travail pour des accords d'entreprise, un encadrement et un plafonnement des indemnités prudhomales, la fusion des instances représentatives du personnel pour ne citer que quelques exemples et on peut comprendre que l'enjeu des élections législatives n'est pas très évoqué. Cependant, malgré la démultiplication des candidat-e-s (dûe au système de financement des partis : 1 voix aux Législatives= 1,€ 60 pour le parti pendant la durée du mandat de 5 ans), il faudra bien faire le choix entre celles et ceux qui sont opposé-e-s à un gouvernement par ordonnances et aux textes de lois, aux mesures antisociales qui vont suivre. Le vote de conviction du premier tour de la Présidentielle devrait de façon cohérente se retrouver au premier tour de l'élection législative. 
 
Car Macron veut poursuivre son hold-up (20% au premier tour, 66% au deuxième, mais en réalité 43% des inscrits seulement et pas par adhésion à son programme). Il veut nous faire croire qu'il lui FAUT une majorité pour lui PERMETTRE de gouverner...à SA façon. Mais si dans un pays démocratique, le débat doit prévaloir alors il faut une opposition de proposition et de contrôle pour ne pas être SOUMIS et SUBIR une pensée unique avec un Consulat de type "jupiterien" ; Jupiter le dieu romain chef de la Terre, du ciel et ...des autres dieux !
 
 

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